Le nombre de plaintes reste très faible, malgré un harcèlement dénoncé par la plupart des femmes.
« L’année passée, 55 faits de sexisme dans l’espace public ont été enregistrés par la police fédérale. Un chiffre qui paraît bien faible quand on sait que 98 % des femmes ont déjà été victimes de harcèlement de rue, selon une enquête de l’association Vie féminine. Pour rappel, le harcèlement de rue englobe un large faisceau d’actes et de comportements qui vont de l’insulte sexiste à l’attouchement. Si la loi, qui existe depuis 2014, donne plus de résultats que lors de son lancement, on peut s’interroger sur les raisons de son faible succès.
« Beaucoup de femmes ne savent pas que ce type de comportement est répréhensible sur le plan pénal. On sait que ce n’est pas acceptable, mais pas qu’une loi existe. La peur de porter plainte est une autre explication. Les femmes harcelées ont souvent honte ou culpabilisent et ça les empêche d’en parler à la police », explique Michaël Jonniaux, commissaire divisionnaire à Etterbeek. »
Suite de l’article de Maïli Bernaerts paru dans la DH d’hier ici.