Colloque « Le temps partiel : quels atouts, quels risques majeurs, quels impacts financiers à long terme pour les femmes ? « , 1er décembre 2017, Bruxelles
La Commission Socio-économique du Conseil des Femmes Francophones de Belgique a le plaisir de vous inviter à son colloque« LE TEMPS PARTIEL: QUELS ATOUTS, QUELS RISQUES MAJEURS, QUELS IMPACTS FINANCIERS A LONG TERME POUR LES FEMMES? » le 1er décembre 2017 de 8h30 à 17h15 à Amazone, 10 rue du Méridien à 1210 Bruxelles.
Selon l’Enquête sur les Forces de Travail (EFT 2015), 10 millions de travailleurs à temps partiel dans l’Union européenne auraient préféré travailler plus. Les deux tiers sont des femmes.
En Belgique, toujours selon l’EFT, en 2014, 25,8% des salariés travaillaient à temps partiel. Avec une prédominance des femmes parmi les travailleurs à temps partiel : en 2014, 43,5% des femmes salariées travaillaient à temps partiel contre 9,4% des salariés masculins.
La surreprésentation des femmes parmi les travailleurs à temps partiel est due à plusieurs facteurs, d’où les concepts de travail à temps partiel librement choisi, travail à temps partiel subi ou contraint et travail à temps partiel par compromis selon les définitions de Gérard Valenduc (2014).
Certes, l’emploi à temps partiel peut avoir un impact positif sur le taux d’emploi en encourageant une plus grande participation au marché du travail, il peut améliorer l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée des travailleurs et travailleuses et il peut aussi offrir aux employeurs la possibilité d’adapter leur demande de main-d’œuvre aux évolutions structurelles et cycliques de l’économie.
Nonobstant, le travail à temps partiel peut également avoir des effets pervers : il offre moins d’opportunités de formation, de promotion pour les travailleurs et travailleuses, il ne constitue pas un tremplin vers le travail à temps plein et surtout, il crée un écart salarial d’envergure, dont les femmes en sont les principales victimes puisqu’elles sont surreprésentées dans cette forme d’emploi atypique. Dans son rapport sur l’écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique (2017), l’IEFH souligne qu’une femme qui travaille à temps partiel dans l’industrie et les services marchands gagne en moyenne 3,53 € de moins par heure qu’un homme travaillant à temps plein, ce qui donne un écart salarial de 17% !
En outre, les personnes peu qualifiées travaillent beaucoup plus souvent à temps partiel que les personnes moyennement et hautement qualifiées.
Par ailleurs, l’emploi des femmes travaillant à temps partiel est concentré dans des secteurs où l’emploi féminin est majoritaire, où les salaires sont moins élevés et dans des professions moins bien rémunérées, avec de surcroît, un facteur de pénibilité.
En conclusion, le travail à temps partiel concernant majoritairement les femmes reflète encore trop souvent les inégalités de genre en termes de choix de travail (certains postes ne sont souvent proposés qu’à temps partiel) mais aussi en termes de répartition des charges familiales et domestiques.
La question du travail à temps partiel constitue donc plus que jamais un enjeu de société, principalement pour les femmes et ce par rapport à ses impacts financiers à long terme (pensions).
L’objectif du présent colloque sera d’examiner cette problématique sous la loupe et de formuler des recommandations phares.