Question de Mme Margaux De Re à Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, de la Recherche scientifique, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Promotion de Bruxelles, de la Jeunesse et des Sports, intitulée «Recrudescence du cyberharcèlement sexiste et sexuel des étudiantes durant la période de confinement»
Concernant la mise en place d’une commission «Genre» au sein de l’ARES, ce projet a-t-il pu voir le jour dans les délais, compte tenu de la crise du Covid-19? Si oui, avez-vous des informations utiles à nous communiquer sur le sujet, par exemple sur sa composition ou sur les travaux envisagés à ce stade par cet organe? Quelles sont les réflexions en cours dans votre cabinet pour intégrer la question du cyber- harcèlement dans le cadre de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les hautes écoles et les universités? Concernant la question des référents et des référentes harcèlement par établissement, avez- vous de nouvelles informations à nous communiquer?
Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. –
Le dossier relatif à la création d’une commission «Genre» en enseignement supérieur au sein de l’ARES a en effet pris un peu de retard en raison de l’épidémie. Il est soumis à l’analyse du conseil d’administration de ce jour.
Les missions suivantes seraient confiées à la commission permanente «Genre» en enseignement supérieur: tout d’abord, favoriser l’échange d’informations et de bonnes pratiques entre les établissements, le Comité femmes et science, le réseau Genre et établissements non universitaires (ESNU), la Direction générale de l’enseignement supérieur, de l’enseignement tout au long de la vie et de la recherche scientifique et les ministres compétents pour l’enseignement supérieur, l’égalité des chances et les droits des femmes.
Ensuite, soutenir les établissements dans la compréhension, la sensibilité et l’appropriation des questions de genre, ainsi que dans la lutte contre les discriminations de genre et les violences sexuelles et sexistes.
Troisième mission: promouvoir l’intégration du genre dans l’ensemble des cursus et formations de l’enseignement supérieur ainsi que l’attractivité des filières Science, technology, engineering and mathematics (STEM) et autres filières souffrant d’une ségrégation «genrée» et, à cet égard, j’ai lancé un appel à projets pour travailler sur l’attractivité des filières STEM.
Quatrième point: encourager la prise en compte de critères de genre dans le processus de sélection et de promotion des personnels de l’enseignement supérieur, mais également lors des processus d’inscription.
Enfin, formuler des avis et des recommandations sur les questions liées au genre dans le domaine de l’enseignement supérieur sur demande du gouvernement ou des instances de l’ARES, voire à l’initiative de ses membres.
Dans sa composition, il conviendra d’inclure des personnes représentant le personnel proposé par les organisations syndicales ainsi que des représentants de la population étudiante et de veiller à ce que les quatre formes d’enseignement soient bien représentées.
Au sujet du cyber-harcèlement, dans le cadre du plan «Droits des femmes», deux propositions de l’administration ont été formulées et elles me paraissent pertinentes.
D’une part, récolter des statistiques concernant les violences basées sur le genre dans le mi- lieu académique et la recherche afin d’objectiver l’ampleur du phénomène et de lutter contre celui- ci. D’autre part, réaliser des actions de sensibilisation sur le harcèlement et la violence basée sur le genre dans le milieu académique et la recherche.