COMMUNIQUÉ DE PRESSE – La santé des femmes : une question de droit, un enjeu de société

En cette journée internationale pour la santé des femmes, le Conseil des Femmes Francophones de Belgique tenait à rappeler les combats restant à mener en la matière.

Si les femmes vivent plus longtemps que les hommes, les femmes connaissent une morbidité plus importante et ont davantage recours aux services de soins de santé que les hommes, en particulier pour leurs besoins en santé reproductive.

La dépénalisation totale de l’IVG, l’assouplissement de ses conditions légales, l’accès à la contraception pour toutes, une meilleure prise en charge de l’endométriose et des problèmes de fertilité, la lutte contre la précarité menstruelle, la protection contre les VGO… constituent ainsi des priorités pour le CFFB.

En témoignent sa campagne sur le sabotage contraceptif en avril 2022, son enquête et son colloque sur la précarité menstruelle en septembre 2022, son colloque organisé le 9 mars 2023 sur l’autonomie de décision des femmes dans le cadre de leur grossesse et maternité, mais aussi sa campagne de sensibilisation sur les violences gynécologiques et/ou obstétricales, accompagné d’un sondage ouvert jusqu’au 25 juin : https://fr.surveymonkey.com/r/VGO

Pour le Conseil des Femmes Francophones de Belgique, il s’agit de mieux connaître ce phénomène pour mieux le combattre.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès chez les femmes. Parmi les cancers, ceux du col de l’utérus et du sein sont les plus fréquents. Le CFFB insiste donc sur l’importance de campagnes de dépistage accessibles et régulières.

Les violences physiques, psychologiques, sexuelles ou encore les mutilations génitales féminines affectent également la santé des filles et des femmes, d’où l’importance d’une sensibilisation accrue de tous les professionnels pouvant aider ces femmes à les éviter ou à les surmonter.

La dépression est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. En cause : les difficultés inhérentes à la condition féminine, les violences, la pression sociale, la surcharge des femmes à combiner travail, soins aux enfants, la plus grande proportion dans les familles monoparentales…

La santé mentale des femmes nécessite ainsi des solutions multidisciplinaires et une coordination collective.

Pour ce faire, il est indispensable de renforcer les soutiens aux services ambulatoires, en veillant à une répartition territoriale la plus complète possible.

Le Conseil des Femmes Francophones de Belgique demande enfin que les différents gouvernements tiennent davantage compte de l’impact de leurs mesures sur la santé des femmes : « Qu’il s’agisse du raccourcissement de la durée de séjour en maternité ou encore de la limitation des remboursements pour les traitements du cancer du sein, l’on observe une dangereuse tendance à faire des économies sur le dos de la santé et du corps des femmes. Cette tendance est inacceptable. Investir dans leur santé est un investissement dans notre société ! », conclut Sophie Rohonyi.

Pour le Conseil des Femmes Francophones de Belgique
Sophie Rohonyi
Présidente