
L’exigence envers toujours plus d’inclusivité crée de fortes tensions entre certains défenseurs de la cause des transgenres et celles qui s’inquiètent de conséquences négatives sur les droits des femmes, accusées de transphobie. Jusqu’à conduire à des situations ubuesques.
Le sujet a débarqué aux yeux du public sous forme de quasi-blague. Rappelez-vous, c’était en juin 2018 : lors d’une émission d’Arrêts sur images, Arnaud Gauthier-Fawas, solide gaillard barbu, provoque la stupeur (et l’hilarité) d’une bonne partie d’Internet en réprimandant Daniel Schneidermann : « Je ne suis pas un homme, monsieur ! (…) Il ne faut pas confondre identité de genre et expression de genre, sinon on va déjà mal partir. Je suis non binaire, ni masculin ni féminin, et je refuse qu’on me genre comme un homme ».
Cette interpellation, qui peut sembler lunaire aux non-initiés, cache en fait une bataille politique et militante tellement passionnelle qu’elle peut dégénérer en affrontements violents dans les réseaux militants. Elle oppose des partisans de la cause des trans, désignés par leurs adversaires comme des « transactivistes radicaux », à certaines féministes accusées par les premiers d’être des « TERF » : TERF, pour « trans-exclusionary radical feminist », soit une militante qui exclurait les personnes trans de la cause féministe. Avant d’entrer dans le cœur de la querelle, un point lexical s’impose pour poser les enjeux de ce débat au lexique touffu.
La suite de cet article paru mercredi dernier sur le site de Marianne.net ici :https://www.marianne.net/societe/entre-terf-et-transactivistes-feministes-et-militants-lgbt-se-dechirent-sur-la-question?s=03