Les femmes serrent la ceinture au gouvernement ! »

Journée internationale des Femmes

Action nationale de la Marche Mondiale des femmes le 4 mars 2017, Place de la Monnaie

La Marche Mondiale des femmes est un mouvement international féministe, démocratique, autonome, transparent et créatif.  Il regroupe plus de 5000 réseaux, organisations et militant(e)s de 164 pays et régions qui ont un but commun : marcher tant que les femmes ne seront pas libres. Les revendications de la Marche Mondiale des Femmes 2017 sont axées autour de deux thématiques qui doivent trouver une réponse aussi bien au niveau mondial que local. La première concerne les biens collectifs, les services publics, la protection sociale et l’autonomie économique des femmes et la seconde est la lutte contre les violences faites aux femmes, la paix et la démilitarisation.

L’action de la MMF-Belgique de 2017 dénonce les effets des politiques prises par notre gouvernement qui sont en train de démanteler la sécurité sociale (et tout le système de protection sociale). Voici quelques exemples significatifs :

Dans les cadre de l’austérité, le gouvernement a entre autres augmenté de plus de 45% le montant du ticket modérateur pour les visites chez les spécialistes tels que les gynécologues ou les ophtalmologistes. Cela a évidemment eu un impact très direct sur les patients au vu des centaines de milliers de personnes qui ont postposé leurs soins de santé (Dobbelaere, 2014). En effet, en 2013 en Wallonie, 24,9% des femmes et 44,3% des familles monoparentales ont reporté des visites médicales ou y ont renoncées alors qu’elles en avaient besoin ; le ticket modérateur est passé de 8,23 à 12 euros en 2015.

Quant aux femmes enceintes, à partir de 2015, elles sont censées quitter la maternité un demi-jour plus tôt qu’avant. Il s’agit là d’un renvoi trop précipité des patientes chez elles, qui peut être à l’origine de graves complications. Un suivi professionnel à domicile de ces patientes serait l’idéal et devrait aller de pair avec cette réforme, mais cela ne sera pas possible si l’on continue à affaiblir les services de protection sociale. Nous constatons donc que celles qui paient, en santé et financièrement, ce sont les femmes.

Le budget pour 2017 présente des coupes énormes dans le secteur de la santé, de l’ordre de 900 millions, notamment sur les prix des antibiotiques dits de court terme et sur les infrastructures. Tout cela aura un impact néfaste sur les femmes (et le reste de la population à risque ou pauvre) étant donné que « les femmes seront particulièrementconcernées, car ce sont ellesqui, faute de moyens, s’auto-médicalisent». Cette situation entraîne une augmentation des maladies des femmes à cause de la surcharge mentale et des responsabilités excessives.

Programme de la journée ici 


[1] Pourquoi les politiques d’austérité touchent davantage les femmes ?, Le Monde selon les femmes, Bruxelles, 2016, Marcela de la Peña Valdivia et Melania Giubbilei

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