« La recherche démontre que sans contrainte légale, le pouvoir reste dans l’entre-soi masculin.
En 2011, la Belgique a été l’un des premiers pays au monde à établir un quota de 33 % minimum de représentation du genre sous-représenté au sein des Conseils d’Administration (CA) des sociétés cotées en bourse. Cette loi a porté ses fruits puisqu’on a augmenté le nombre de femmes de 8% en 2008 à 39% aujourd’hui, nous plaçant en quatrième position dans l’UE. Toutefois, les administratrices n’occupent pas la présidence des CA (1 seule femme présidente dans le BEL20 et 5,6% pour toutes les sociétés cotées) et sont sous-représentées à la tête des comités (comité d’audit, comité de rémunération, …). Elles ne sont aussi que 5 femmes sur 96 au total dans le BEL20 à être membre exécutive.
Cependant, cette dynamique n’a pas entraîné une plus juste représentation des femmes au sommet de l’exécutif des entreprises (ComEx). Au contraire, alors qu’elles sont quasiment absentes du niveau de pouvoir le plus important dans l’entreprise, une tendance à la baisse a été observée ces dernières années ! Le nombre de femmes au sein des comités exécutifs des sociétés du BEL20 au 1er trimestre 2023 est de 16,7 %, ce qui est inférieur à la moyenne européenne de 19 % (STOXX EUROPE 600). Il y a même 4 entreprises du BEL20 qui n’ont aucune femme dans leur comité exécutif et 9 autres qui ont une seule femme, soit 13 entreprises sur 20 qui ont zéro ou une femme dans leur comité de direction. »
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