Carte blanche de Sylvie Lausberg : « En Belgique, les femmes ne comptent pas ! »

« Ce serait le moment opportun pour réparer les injustices que subissent les femmes », affirme dans une carte blanche Sylvie Lausberg au nom du Conseil des femmes francophones de Belgique.

Les femmes de Belgique ne comptent pas les heures passées à s’occuper des autres, leurs enfants, les proches malades ou les parents âgés. Le temps partiel concerne quatre fois plus de femmes que d’hommes.

Les femmes qui travaillent à temps plein ne comptent pas, dans leur porte-monnaie, ce qui leur est enlevé chaque année parce qu’elles sont femmes. À travail égal, salaire inégal ! En Belgique, en 2019, il y a en moyenne 500€ d’écart entre le salaire d’un homme et celui d’une femme, pour le même poste dans la même entreprise. Un exemple parmi d’autres, dans le secteur de la culture réputé respectueux des droits fondamentaux, les hommes trustent trois quarts des postes de direction de théâtre, et s’arrogent donc les meilleurs salaires.

Les femmes cheffes de famille monoparentale ne comptent pas ce qu’elles dépensent pour élever leurs enfants, et donc n’épargnent pas pour leurs vieux jours. Il a fallu la crise sanitaire pour que les conditions de récupération des pensions alimentaires non payées par les pères soient (un peu) améliorées.

Comme si toutes les mères, quelle que soit leur condition, n’avaient pas droit de recevoir, en temps et heure, ce qui est dû, non pour elles, non pour cause de situation sociale ou sanitaire exceptionnelle, mais pour les enfants communs du couple séparé.

L’entièreté de l’article paru ce matin dans Le Soir via ce lien.