
« La crise sanitaire a mis en évidence l’importance des métiers majoritairement exercés par les femmes : les caissières, les infirmières, ou encore le travail du care, du soin aux autres.
C’est justement en plein confinement que j’ai pu lire un article en anglais d’Avivah Wittenberg-Cox qui a mis le feu à Internet. L’article est titré : » Qu’est-ce que les pays qui gèrent le mieux la crise du coronavirus ont en commun ? Réponse : Des femmes dirigeantes « . Citées en exemple : Angela Merkel pour l’Allemagne ou Jacinda Ardern pour la Nouvelle-Zélande.
L' »amour » des dirigeantes
Il n’en fallait pas plus pour entendre des internautes crier au complot féministe, certains accusant l’autrice de nourrir la fameuse et bien connue guerre des sexes et de parler de la Slovaquie et la Corée du Sud, deux pays qui ont bien géré la crise et dirigés par des hommes.
L’article a créé la polémique sur les réseaux sociaux car des internautes ont aussi estimé que c’était un article « essentialiste », c’est-à-dire qui prône l’existence de caractéristiques par essence féminines, comme la gentillesse, opposées à des caractéristiques naturellement masculines. Il faut dire que l’autrice de l’article évoque l’ »amour » des dirigeantes comme atout pour gérer la crise. A peine visibilisées pour leur travail, les femmes étaient donc déjà ramenées à leur supposée douceur naturelle… ».
Cette chronique a été écrite pour l’émission radio « Les Grenades, série d’été« , à retrouver chaque samedi de l’été sur La Première, de 9h à 10h. Retrouvez l’entiereté de l’article paru sur le site de la RTBF ce samedi via ce lien : https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_la-crise-du-coronavirus-entre-visibilisation-et-invisibilisation-des-femmes?id=10545143&fbclid=IwAR2lVSd7VAIzRyTxNvNtOwB6RsqoblcJMLZ0SdFQvGBPBjRhFqRczvLuk28