« C’est un des dossiers chauds dont doit tout prochainement s’emparer le gouvernement. Formulées en septembre, les propositions de Karine Lalieux, ministre des Pensions, sont loin d’avoir convaincu la plupart de ses partenaires de la majorité. Arbitrages en vue?
La réforme des pensions, c’est un peu le rocher de Sisyphe des gouvernements successifs. En 2011, celui de Di Rupo s’accordait sur le report de l’âge de la pension anticipée à 62 ans et modifiait le système des prépensions pour inciter les Belges à travailler plus longtemps, histoire de faciliter la maîtrise future des coûts du vieillissement. La plupart des experts estimaient alors que l’impact de cette « réformette » était négligeable et que l’essentiel restait à faire.
Le remaniement de mars 2013 offre ce portefeuille compliqué à… Alexander De Croo. Le libéral flamand ne se mouille pas: il institue une Commission de réforme des pensions (CRP) 2020-2040, dont la direction est confiée à… Frank Vandenbroucke. Composée de douze experts indépendants, la CRP (devenue Conseil académique des pensions) dépose juste après les législatives de 2014 un rapport plaidant pour une « réforme en profondeur du système des pensions ». Ses conclusions seront en partie traduites dans l’accord du gouvernement Michel, qui prendra, certes, des mesures importantes concernant notamment l’augmentation de l’âge légal de la retraite mais ne s’entendra pas sur une véritable réforme structurelle, bloquant sur les volets « métiers pénibles » et « pension à points ».
Le big bang se fait attendre
La patate chaude a atterri dans l’accord de gouvernement De Croo en 2020, où Karine Lalieux (PS) a hérité d’un dossier bien balisé. Pas encore le « big bang » que de nombreux experts appellent de leurs voeux pour assurer la pérennité et la soutenabilité de notre premier pilier basé sur la solidarité entre les générations, mais un programme tout de même ambitieux. »
Retrouvez l’article du Vif, avec la position du CFFB, ici : Pensions – LeVif