Pour sa rentrée, le Conseil des Femmes Francophones de Belgique a rassemblé plusieurs actrices de terrain qui luttent contre la précarité. Le but ? Discuter et plancher sur le sexisme dans la pauvreté avec pour enjeu principal cette question : quel est l’impact du Covid sur les femmes (déjà) précarisées ?
« Nous vivons dans une société qui est structurellement sexiste pour les femmes. Elles subissent des violences institutionnelles, relationnelles, psychologiques, physiques, etc. La pauvreté chez une femme est en fait une accumulation de discriminations qui la fait basculer dans la précarité », explique Sylvie Lausberg, présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB). Un phénomène qui, en période de crise sanitaire, a été particulièrement exacerbé.
L’impact économique du Covid, plus exacerbé chez les femmes. Selon le Forum économique mondial, les retombées du coronavirus seraient pires pour les femmes que pour les hommes. La pandémie a également mis en lumière que les métiers de premières lignes étaient majoritairement féminins et surtout qu’ils étaient sous-payés.
Aussi, selon les chiffres du CFFB, les femmes occupent davantage d’emplois précaires de manière générale (covid ou non) : elles sont près de 60% à travailler dans l’économie informelle, c’est-à-dire non régulée par l’Etat. Une tendance également présente au niveau mondial et des pourcentages éloquents.
« Il y a et aura encore plus de risques pour les femmes de tomber dans la pauvreté ».
La précarité aussi est sexiste
Cela complique la possibilité d’économiser à long terme et a renforcé les inégalités durant la période de confinement. Autant de facteurs qui expliquent pourquoi les femmes sont plus impactées économiquement que la gente masculine et qui montrent que la précarité est aussi sexiste.
Ils permettent également de mieux comprendre en quoi les femmes en situation précaire avant la crise sanitaire risquent de tomber dans l’extrême pauvreté. « Étant donné qu’avant la crise, les femmes avaient un salaire moins élevé et qu’elles sont généralement davantage touchées par les pertes d’emploi que les hommes, il y a et aura encore plus de risques pour les femmes de tomber dans la pauvreté », souligne le CFFB.
Voici le lien de l’article paru hier sur le site de la RTBF : https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_l-autre-fleau-la-pauvrete-qui-touche-les-femmes-plus-durement?id=10588116&utm_source=rtbfinfo&utm_campaign=social_share&utm_medium=twitter_share