Ecart salarial entre hommes et femmes : statistiques de 2014
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes et le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, ont élaboré, en collaboration avec la Direction générale Statistique et le Bureau fédéral du Plan, le rapport 2017 sur l’écart salarial entre hommes et femmes.
Sur base des salaires horaires, l’écart salarial s’élève à 7,6% en Belgique (contre 8% l’année dernière). Diminutions d’autant plus minime sur base annuelle car il monte à 20,6% (contre 20,9%). La différence des résultats obtenus entre ces deux bases de calcul s’explique par l’effet du travail à temps partiel.
En termes de chiffres, voici ce que cela donne pour l’année 2014 :
– 16,3% des femmes ont gagné moins de 2.250 euros bruts par mois, alors que ce pourcentage est de 12,7% seulement pour les hommes.
– 16,2% des femmes travaillant à temps plein et 21,3% des hommes travaillant à temps plein ont gagné plus de 4.000 euros bruts par mois.
– 5,7% des femmes et 10,6% des hommes ont reçu plus de 5.000 euros bruts par mois.
– les hommes travaillant à temps plein ont en moyenne gagné 3.493 euros bruts par mois; les femmes ont gagné en moyenne 174 euros de moins (3.319 euros bruts par mois cf tableau) tableau 2
Avec cet écart salarial sur base horaire de presque 8%, la Belgique se place très en dessous de la moyenne européenne qui est de 16% !
Ce chiffre encourageant ne doit pas faire oublier les enjeux futurs rappelle le rapport, qui préconise ainsi une série de recommandations pour les décideurs politiques:
– Augmenter la participation des femmes au travail
– Réduire le travail à temps partiel effectué par nécessité
– Mettre en œuvre la loi sur l’égalité salariale et rendre les classifications de fonctions neutres
sur le plan du genre
– Renforcer l’efficacité de la mise en œuvre de la loi relative à l’écart salarial au sein des
entreprises
– Élargir les compétences de l’inspection sociale en matière de discrimination au sein des
entreprises
– Poursuivre l’exploitation des données (c’est-à-dire améliorer la qualité des données transmises par les entreprises à la banque nationale par exemple)
– Améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale à la fois pour les femmes et les
hommes
– Augmenter la représentation des femmes dans les organes de prise de décision au sein des
entreprises
– Attaquer la ségrégation à la racine
(dès la petite enfance puis plus tard tout au long de l’enseignement pédagogique, conscientiser les élèves, les étudiants, le corps enseignant etc.)
Le rapport rappelle aussi que les travailleurs-ses qui pensent être victimes de discrimination salariale ou d’autres formes de discrimination fondée sur le sexe peuvent le signaler à l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, soit en appelant le numéro gratuit 0800/12.800 ou en complétant le formulaire de signalement qui se trouve sur son site internet.